Après un pilote déjà captivant (notre critique), on a continué la saison 1 de Waco pour terminer en PLS sur notre canapé. Retour sur un bijou télévisuel à ne surtout pas louper.
Intimement pacifiste. En suivant au plus près, des deux côtés, le siège de la secte des Davidians par le FBI, Waco distille une ode à la paix à travers cette inconcevable bavure policière. Alternant entre les inépuisables tentatives du négociateur en chef, génial Michael Shannon, de parvenir à une entente et le refus d’obtempérer du gourou joué par un Taylor Kitsch exceptionnel, la série de la Paramount tente de s’extraire d’un manichéisme pourtant affolant. Peint comme un leader charismatique, le personnage de Kitsch finit vite par prouver que son entêtement religieux coûtera la vie à ses ouailles, quand, en parallèle, les cowboys du FBI préfèrent tirer avant de poser les questions.
Réalité ou bien fiction ? On pourrait dire qu’il n’y a pas dans Waco de gentils ou de méchants tellement les comportements de certains semblent aberrants. Si ce drame outrageusement meurtrier est formidablement interprété et filmé, au plus près des personnages et d’une ambiance hallucinante, il ne faudrait pas oublier que les circonstances restent floues et méconnues et qu’à l’abus d’empathie, il faut rester critique. Waco reste une claque télévisuelle monumentale, mais à prendre avec des pincettes.