Le souvenir bien ancré de l’abominable Lucy et ce qui l’a précédé depuis quelques années devant la caméra de Luc Besson nous donne la boule au ventre à l’idée de voir Valérian et la Cité des mille planètes. On se rassure, le bonhomme a retrouvé l’étincelle.
Beau. Cette fois, on ne pourra pas reprocher au réalisateur de ne pas y avoir mis du cœur. Son film de SF se montre d’une grande richesse visuelle et fourmille de détails. Dans ses références, dans son rythme frénétique, dans son bestiaire, dans ses couleurs, Valérian a du génie, celui du responsable du Cinquième élément qui nous offre un divertissement ambitieux, mais sincère.
Bancal. Sauf qu’on a cette désagréable sensation de l’arbre qui cache la forêt, d’en prendre plein la vue pour palier au vide narratif. Si le long-métrage semble aller partout, c’est parce qu’il va surtout nulle part et beaucoup de séquences ne consistent qu’à gonfler artificiellement sa durée. D’autant que le duo ne fonctionne absolument pas, les deux ayant une alchimie proche du tandem de Cinquante nuances de Grey. Par leurs interprétations, ils n’auront de cesse de nous rappeler que Dane DeHaan n’a pas sa place dans le rôle du héros et Cara Delevingne n’a pas sa place… au cinéma.