Doug Liman est capable de tout (La mémoire dans la peau, Edge of Tomorrow) et de n’importe quoi (Jumper, Fair Game). Avec The Wall, le réalisateur évite le cafouillage, mais ne montre pas grand chose…
Sans grandiloquence. On peut reconnaître au cinéaste cette volonté de tenir son idée jusqu’au bout. Un soldat pris au piège par un sniper invisible, un duel physique et psychologique, bref on se rapproche du thriller à la Phone Game ou même Buried pour coller davantage à la proximité géographique. Liman nous offre une mise en scène correcte, servant efficacement son histoire, sans chercher à nous placer quelques effets de manche présomptueux.
Trop lent. Sauf qu’à rester coller à son sujet sans rien apporter d’autre, le réalisateur en oublie de se renouveler. Résultat : on tourne en rond pendant 90min interminables où Aaron Taylor-Johnson gémit (et rampe) pendant que son adversaire lui sert une philosophie de comptoir. Le film échoue à provoquer la moindre tension et tombe rapidement dans un ennui profond, à défaut d’être mortel.