Comme toujours, le season premiere laissait entendre que The Flash retrouverait un peu de sa superbe, mais cette saison 6 est peut-être la pire de toutes.
Barry et son équipe font face à Bloodshot Bloodwork mais également à de nombreux vilains. Alors que Arrow vient de conclure son aventure encapuchonnée, on se dit que cette saison 6 de The Flash ferait bien de précipiter la fin du speedster écarlate tant on n’aura jamais vu pareil gloubi boulga indigeste chez The CW.
D’incontournable et follement divertissant (soyons fous) parmi les supers-séries du Arrowverse, The Flash n’a pourtant jamais cessé de s’enfoncer de plus en plus dans le cliché smallvillien. Parce qu’on est des naïfs, facilement manipulables dès qu’une adaptation estampillée DC Comics arrive sur notre écran, on pensait que cette nouvelle saison tenterait de revenir aux sources, de proposer un divertissement de qualité. Que nenni.
Run you fools !
Avec l’arrivée de Sendhil Ramamurthy en Bloodwork, on pensait que le show recollerait davantage à son matériel papier d’origine plutôt que de s’éparpiller au grès de caméos dispensables. C’était vrai pour la première mi-saison qui se révèle plutôt bien ficelée, même si dramatique d’un point de vue narratif. Puis arrive le crossover, passablement généreux dans sa proposition même si sa forme semble inaboutie, puis la seconde mi-saison se met en place et avec elle, la catastrophe. Un changement de fil scénaristique opéré discrètement vient mettre le boxon sans prévenir.
La nouvelle intrigue et le nouveau méchant s’installent sans que l’on se rende véritablement que l’on assiste à une transformation de The Flash. Plus larmoyant que jamais, plus crétin qu’auparavant, le show offre des rebondissements qui se multiplient sans servir à quoique ce soit et s’accompagnent des sempiternels états d’âmes de personnages dénués de construction narratives. Alors certes le confinement lié au Covid-19 aura chamboulé la programmation des épisodes, mais contrairement à The Walking Dead qui repousse carrément son final, The Flash termine mollement sa saison la plus caduque plutôt que de livrer celle prévue originellement, avec le retour de Reverse Flash. On pouvait toujours rêver.
Si le show a toujours flirté avec le cheap et un manque de budget attendrissant, on frise ici l’incompétence la plus totale. Mal filmé, monté et dénué du peu de spectaculaire dont il jouissait, le speedster finit par se prendre les pieds dans le tapis. Les prétextes s’accumulent pour nous offrir des épisodes en huis clos, où The Flash n’est même plus capable de courir pour enfin nous faire succomber à une narcolepsie scénaristique jamais vue. Entre deux siestes léthargiques, la série devient encore plus peureuse qu’à l’accoutumée et enchaîne les erreurs de continuité en faisant disparaitre tel ou tel personnage ou en forçant l’arrivée massive de deus ex machina qui avortent toute tentative de dynamiser un récit inexistant. Bref c’est moche, ça ne sert à rien et on s’ennuie sec.
The Flash n’est plus que l’ombre de lui-même, en espérant que la pause qu’il va prendre le poussera à redevenir le coureur qu’il était, ou à arrêter tout simplement de courir, une bonne fois pour toute.