Qu’on se le dise, si The Birth of a Nation finit par être boudé aux Oscars, ce n’est pas tant pour le passé houleux de son réalisateur / acteur principal Nate Parker que pour son aspect poussif et sa durée trop longue.
Manque de subtilité. Prenez Free State Of Jones et 12 Years A Slave, enlevez l’épaisseur du premier et la dignité du second pour obtenir un The Birth of a Nation d’une lourdeur absolue. Non pas que le message n’en soit pas moins pertinent, surtout à notre époque, mais le réalisateur semble prendre un plaisir, presque malsain, à en remettre des couches à la truelle, rendant le propos indigeste. Et que dire de cette scène où Nate Parker se prend pour le Christ, chemin de croix en prime ? Il y a bien quelque chose de révoltant dans The Birth of a Nation…
Traîner en longueur. Cet éléphant dans un couloir serait passé plus facilement si le long-métrage n’avait pas la prétention de pouvoir tenir presque deux heures en rabâchant les mêmes choses. Sous prétexte de vouloir montrer toute l’horreur de l’esclavage, le voilà multipliant les séquences chocs, les allonge et finalement tourne en rond une bonne partie du temps. Quand on veut faire parler, il vaut mieux d’abord avoir quelque chose à dire…