Présenté en Compétition au Festival International du Film d’Animation d’Annecy 2017, Psiconautas, the Forgotten Children de Pedro Rivero et Alberto Vázquez est sombre…
Psiconautas, the Forgotten Children a tout pour lui. Il est sombre, magnétique, angoissant ; il dégage l’aura des dessins-animés cultes des années 80′, de l’atmosphère polluée et oppressante d’Akira à la recherche du Petit Dinosaure et la Vallée des merveilles. Soyons lucide, ce petit bijou de l’animation restera prisonnier du cercle confidentiel des adeptes de la bande dessinée d’origine ou du cinéma de genre.
À travers la fable animalière, Psiconautas nous emprisonne sur une île monstrueuse où tout se meurt. Le recours à l’expressionisme étaye le discours déprimant, voire alarmiste, sur la situation économique et écologique de la Galice (Espagne). En dépit de ses immenses qualités visuelles et graphiques, il se repose trop sagement sur les codes narratifs du film choral au spleen adolescent. L’intrigue plonge avec une complaisance parfois malsaine dans la noirceur, sans réels profondeur ou enjeux. On ressent tout de même un coup de cœur pour le héros Birdboy, petit oiseau charismatique et torturé au look Burtonnien (toujours lui !).
Psiconautas est à découvrir au Festival international du film d’animation d’Annecy 2017 et sort le 24 mai 2017 au cinéma.
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