Adaptée de la (longue) saga littéraire de Winston Graham (publiée entre 1945 et 2002), Poldark débarque aujourd’hui en série. Alors, à la hauteur ?
Voyage historique. D’abord balade enchanteresse au gré des paysages féeriques de la Cornouailles du 18ème siècle, Poldark se savoure avec l’irrépressible envie d’aller parcourir les landes interminables de Grande-Bretagne. Loin d’être seulement une carte postale, la série en vraie fresque historique, dépeint de façon acerbe une Angleterre qui tente de lutter face aux mutations d’une société qui cherche à tendre vers plus d’égalité.
Period Drama-romance. Mais Poldark c’est surtout le héros romantique par excellence, le bourgeois, ténébreux, progressiste donc, humaniste, rebelle, chevauchant (souvent) au soleil couchant, Ross Poldark. Qui doit beaucoup à son interprète, l’irlandais Aidan Turner (Le Hobbit). Mais voilà, le savoir-faire outre-manche en matière de period drama n’est plus à prouver, et Poldark signe une première saison réussie où intrigues politiques et crise socio-économique rencontrent les affres du cœur dans un fracas romantique du plus bel effet, quoique légèrement manichéen.