Après la semi-déception Désenchantée, Netflix continue d’investir dans les séries animées comiques. Vu Paradise Police, il ne fallait pas se donner cette peine…
Alors qu’on va profiter comme il faut de la nouvelle saison de l’excellente Brooklyn Nine-Nine, c’est une autre équipe de flics déjantés qui fait parler d’elle sur Netflix avec l’arrivée de Paradise Police, série animée de Roger Black et Waco O’Guin. Le pitch est simple : c’est les pires du métier. On a presque envie de rajouter que le show est à leur image.
Parce que si la plate-forme de streaming aime investir (ou juste diffuser) dans des productions animées très adultes, ces dernières ont toujours fait preuve d’un minimum de finesse d’écriture dans leurs insanités. Ce qui fait cruellement défaut à Paradise Police. Le show est dans la lignée des comédies américaines comme Game Over, Man ! : c’est pensé par des adulescents hilares devant des blagues scatophiles, qui s’imposent une blague autour du pénis ou des fesses toutes les minutes – quand un épisode ne tourne pas entièrement autour de ça -. Et si on n’a rien contre le principe de l’humour pipi-caca (on voit venir quelques commentaires, non on n’est pas pisse-vinaigre), certaines vannes nous ayant bien fait marrer, ça devient vite très lourd. Il manque une chose essentielle à Paradise Police : le dosage.
Paradise Police peut se savourer entre les lignes (de coke)
On se lasse d’autant plus vite du déluge de saloperies quand on s’aperçoit que entre deux répliques autour des demi-molles, la série tape là où ça fait mal autour de l’actualité, du racisme, des armes, du machisme, etc. Le discours sans filtre de Paradise Police n’est pas sans rappeler le style de Seth MacFarlane, en plus cash et le chien Bullet amateur de drogues s’apparente à un cousin éloigné de Ted. Il y a de la pertinence au milieu de cette overdose d’impertinence.
Faut-il y voir une critique acerbe de la société américaine ou juste une volonté de choquer à tout prix ? On espère au moins un peu des deux… puis un énième gag vient nous rappeler que le caca c’est rigolo.
Un commentaire
Allan, ton grand pouvoir comme tu le cite serait d’être un peu indulgent et de ne pas trop prendre tes critiques aux sérieux, comme cette série n’est pas destinée à être prise au sérieux, juste une blague parmi tant d’autre, du déjà fait, réchauffé congelé et re-réchauffé mais tout de même distrayant pour un dimanche après-midi à ne rien glander, plutôt que de re-mater un south park ou autre série dont les saisons ont étaient déjà vues un nombre incalculable de fois.