Si on a tendance à apprécier ses séries originales, les films produits par Netflix nous laissent un goût amer à l’image de Bright ou The Cloverfield Paradox, et ce n’est pas prêt de changer avec Mute…
Mal construit. Prolongement de Moon – Sam Rockwell fait son petit caméo -, Mute mûrit depuis une douzaine d’années dans l’esprit de Duncan Jones et n’aurait sans doute jamais vu le jour sans le soutien de Netflix. Et c’est bien là le principal souci ! Le film semble avoir été maintes fois réécrit et ça se ressent. On assiste à une surabondance d’éléments dont plus de la moitié ne sera pas convenablement traitée, ce qui peut entraîner un certain malaise comme lorsqu’il survole la pédophilie. Même le mutisme d’Alexander Skarsgård ne démontre pas d’un réel intérêt narratif.
Idées éparpillées. Pourtant Mute en aurait des choses à dire ! La vision d’un Amish vivant dans un Berlin futuriste à la Blade Runner prouve tout un potentiel qui ne demande qu’à se révéler si on ne l’enfouissait pas sous le tas. Même chose pour tous les seconds rôles dont les courtes apparitions ne leur permettent pas de s’étoffer. On reste ainsi à la surface d’un métrage découpé en saynètes, à la recherche d’un fil conducteur moins artificiel que les néons de la ville.
2 commentaires
Scènettes, s’écrit saynètes !
C’est corrigé merci 🙂