On craignait le pire à l’annonce d’une adaptation live du Petit Spirou sur grand écran, mais c’était sans compter l’intelligence de Nicolas Bary (Au bonheur des ogres).
Réinterprétation. Ce serait un terme finalement plus exact pour parler du travail du réalisateur qui ne se contente pas de transposer la bande dessinée au cinéma. Du matériau de base, il signe un film sur l’enfance pétillant qui devrait plaire à coup sûr aux plus jeunes d’entre nous et rappeler quelques bons souvenirs aux plus vieux. Les personnages y sont, les références aussi, mais le cinéaste s’approprie une véritable histoire et lui donne du cœur.
Manque de panache. Si on peut parler d’adaptation réussie, le long-métrage n’a peut-être pas assez de fougue pour sortir du lot. Les acteurs en culottes courtes ne jouent pas toujours juste, le côté un peu pervers de la BD est réduit ici au stricte minimum, l’humour connaît des hauts et des bas, et on ne parlera pas de l’abominable chanson de fin… Un souci de calibrage qui ne permet pas au film de décoller comme il le mériterait car même si ce n’est pas Le Petit Spirou dessiné, celui-ci n’est pas mal non plus !