Depuis le succès de Gone Girl, les ersatz se multiplient sans parvenir à égaler le maître. Et quand on voit La fille du train arriver en gare, on se dit que Fincher peut dormir tranquille.
Thriller féminin. Le film de Tate Taylor n’est pas à jeter aux oubliettes pour autant, ne serait-ce que pour son casting particulièrement convaincant, la très dépressive Emily Blunt en tête. Conçu sous la forme de trois histoires parallèles, flashbacks compris, le long-métrage joue assez avec nos trois filles perdues, cheveux gras, pour remettre en cause nos certitudes et dévoiler ses cartes au bon moment. On est ainsi pris dans les fils de ce thriller pas si mal agencé.
Des raccourcis douteux. Il se dégage pourtant de La fille du train quelque chose de malsain, à l’image de son insistance à réduire le bonheur ou le malheur d’une femme à son rôle de mère. Ou encore de dépeindre l’homme comme une ombre menaçante soumise à ses pulsions. Des schématisations maladroites dont le climax viendra d’un final dérangeant à plus d’un titre. Ça fait un peu cher le billet…