La Fête est finie, troisième album d’Orelsan, est l’album de la maturité. Derrière ce poncif journalistique lourdingue, un constat simple, basique : le rappeur trace un trait sur son passé de fêtard en parachevant de la plus belle des manières, une trilogie amorcée en 2009.
Doux-amer. Une bonne soirée s’évalue souvent en fonction de la gueule de bois que l’on se coltine le lendemain. La soirée d’Orelsan d’il y a 7 ans était plutôt réussie au vu du regard nostalgique qu’il pose sur son passé d’indigent, entre les premiers succès à Caen (San), les soirées (La Lumière) et le quotidien avec les potes (Dans ma ville on traîne). Un Orelsan volontiers nostalgique mais bien décidé à tourner la page, annonçant avec cet album une « fin de début de carrière [prometteur]. »
Pop. Pour faire passer la pilule et les lendemains qui chantent, le rappeur de 35 ans reste fidèle à ses textes remplis de sincérité, de sarcasmes et d’humour (Défaite de Famille) et se repose sur une production audacieuse signée Skread, son collaborateur de toujours. Orelsan amorce ainsi un virage plus posé, plus « pop » , luttant avec brio (avec quelques potes à lui : Nekfeu, Stromaé, Ibeyi, …) contre la vilaine gueule de bois de la trentaine.