Après un premier braquage en deux parties, la Casa de Papel revient sur Netflix pour proposer un nouveau casse, pas franchement original.
Eparpillée aux quatre coins du monde, l’équipe est forcée de se réunir quand Rio est capturé. Un nouveau plan est vite mis en place par le Professeur pour forcer sa libération. Débarrassé des idées novatrices de Antena 3, Netflix a les pleins pouvoirs pour porter la Casa de Papel vers des sommets makerting dingues en réussissant le tour de force le plus fou, braquer notre hype.
Pourtant tout était là pour nous faire saliver d’avance. Le même casting, les mêmes costumes, la même VO espagnole, le même montage alterné, la même histoire, les mêmes complications, voire le même cliffhanger de folie à la fin de cette mi-saison. En gros tout est pareil, et de manière à peine déguisée. On exagère et on sent déjà venir les railleries des rageux, indécrottables fans de Tokyo ou des plans du Profesor. Mais voilà, en dehors de quelques rebondissements, la partie 3 de la Casa de Papel peine à convaincre même si, bon ok d’accord, certains moment nous scotchent carrément dans notre canapé.
La casa del oro
Avec un simple changement de décor et de membres de l’équipe, dont un type blessé et enrubanné de gaze comme dans un certain Berlin, tout est fait pour que la partie 3 de la Casa de Papel soit abordable. Alex Pina officie de nouveau à l’écriture quand Jesus Coldemar et Alex Rodrigo reviennent derrière la caméra. Le public est brossé dans le sens du poil avec des scènes d’action clipées, très rock’n’roll, une bonne dose d’humour américain et on sent que Netflix met le budget pour tout voire en plus grand. Mais c’est peut-être là que le bas blesse. Exit la surprise du huis clos tendus et bonjour les péripéties calquées sur celles d’avant. Bref, du tout cuit.
Sauf que Netflix parvient quand même à agrémenter la troisième partie de la Casa de Papel de fulgurances narratives et visuelles pour nous maintenir sous pression son spectateur, galvanisé dans un épisode final incroyable de tension. Une nouvelle antagoniste, outrageusement vicelarde tente de radicaliser les dynamiques entre les personnages et le rythme du récit. A ce titre, des flashbacks mettent en scène Berlin et le Profesor organiser ce nouveau plan millimétré. L’occasion pour que le show s’offre le luxe de suivre trois lignes temporelles imbriquées les unes dans les autres. C’est heureux mais on se demande si le seul but n’est pas de complexifier une histoire déjà bien rodée et attendue… A moins que la suite ne rebondisse astucieusement sur des indices disséminés ici et là, histoire de nous servir un bon gros twist des familles.
S’il ne s’agit là que de la première partie d’un nouvel arc narratif, espérons que ce faible départ puisse permettre à la Casa de Papel de transformer l’essai, pour l’instant loin d’être révolutionnaire…