Un pays, la Tunisie. Une jeune femme, Mariam. Une question : comment obtenir justice quand celle-ci est du côté des bourreaux ? Une histoire : La Belle et la Meute.
L’enfer du réel. Histoire vraie d’abord, thriller éprouvant ensuite, inspiré du film de genre, La Belle et la Meute se construit autour de 9 plans séquences. 9 chapitres d’une nuit cauchemardesque à batailler d’hôpitaux en commissariats pour faire reconnaître l’horreur dont elle vient d’être victime. Autant de fragments d’un réel auquel il est impossible d’échapper.
Justicière. Entre mépris et intimidation, « la belle » fait face à « la meute », celle des hommes et des femmes chargés de faire respecter des institutions gangrenées par le machisme et la domination masculine. En ressort un parcours du combattant où la jeune étudiante, livrée à elle-même, ne pourra pas se reposer sur une société trop occupée à la blâmer. Consciente de ses droits, elle en reprend peu à peu possession, victime redevenue femme, femme redevenue citoyenne. Citoyenne réclamant justice. La cape en prime !
Une œuvre coup de poing, ô combien nécessaire dans nos sociétés où le port d’un vêtement justifie un crime aussi ignoble.