DC Comics et Warner Bros Animation s’associent à Bruce Timm pour sortir ce Justice League vs the Fatal Five, qui sent bon la nostalgie.
Un groupe de supers vilains venus du futur cherchent un membre de la Justice League. Ce 34e film animé made in DC Comics tranche avec son esthétique très Timmiène après Reign of the Supermen et ses confrères typiques du graphisme New 52. Justice League vs the Fatal Five revient ainsi tel une madeleine de Proust avec nul autre que le papa de Batman TAS et Justice League TAS, Bruce Timm.
Sam Liu est toujours à la réalisation mais permet à Timm d’introduire dans le film d’animation sa touche si personnelle quant au character design anguleux et aux psychologies douloureuses. Si quelques facilités scénaristiques et d’animation se font ressentir, l’animé reste un bon cru, un bon moyen de revoir avec plaisir les dessins animés de notre enfance.
Une ode aux temps immémoriaux
Avec Kevin Conroy, Susan Eisenberg et George Newbern qui reprennent respectivement leur rôle de Batman, Wonder Woman et de Superman après la série des années 2000, Justice League vs the Fatal Five est un plaisir auditif et visuel. L’animation reprend celle de la série (et du trait identifiable aux animés Green Lantern) mais dénote par moment d’un manque de constance et aurait tendance à saccader où à couper l’action bizarrement. Cependant il est de bon ton de noter que les scènes restent épiques sans faute de rythme.
Par contre, le film d’animation pêche un peu par sa simplicité narrative. Les grandes lignes sont aisément devinables et les rebondissements sentent bon le déjà vu. Mais n’est-ce pas ça aussi revisiter les classiques de notre enfance ? Retomber avec joie dans la naïveté d’une intrigue cousue de fil blanc. Sauf que si les tenants et les aboutissants restent évidents, l’histoire met en lumière un personnage méconnu des amateurs, lesquels découvriront une Green Lantern trop souvent éclipsée par ses homologues masculins.
Justice League vs the Fatal Five n’est pas le meilleur des animés DC Comics, mais embrasse généreusement son caractère nostalgique et le fait très bien.