Après Warrior, Cinemax propose Jett, une mini-série explosive dont le pilote sonne comme un hommage à Tarantino, avec l’exquise Carla Gugino en prime.
Une voleuse de haut vol vient de sortir de prison mais sa première mission semble plus compliquée que prévu… Cinemax continue de proposer un contenu sombre et violent puisque la mini-série Jett, surnom du personnage de Gugino, opère comme un Pulp Fiction télévisuel (ou son actrice), en vrai bombe.
Produite, créée, écrite et réalisée par Sebastian Gutierrez, le compagnon à la ville de Gugino, Jett est une déclaration d’amour à sa protagoniste, femme fatale et criminelle hors pair. Entre comédie noire et thriller policier, le pilote de la mini-série opère comme un coup de poing intime et personnel, un immanquable pour les fans de cinéma pop et d’action déchaînée.
Tarantinesque
Coloré et à la saturation débridée, Jett est comme un électrochoc visuel, sexy et acidulé. Avec des cartons typographiques et des split-screens pour montrer des actions simultanées, tout fait de la série une jolie réussite où nudité et meurtres sanglants sont montrés plein cadre. Un ensemble d’effets visuels qui sont là au service de la narration, efficace, une belle association du fond et de la forme.
Car si Jett n’est pas sans rappeler Pulp Fiction de Tarantino ou 7 Psychopathes de Martin McDonagh, c’est grâce à sa narration postmoderne. Une intrigue alambiquée et non-linéaire qui propose une ambiance et un style très référencé tandis que les situations viennent divertir d’un humour froid et percutant. D’autant plus que sur une heure d’épisode, jamais on ne se lassera. Sans fausse note, le rythme superficiel et décalé de la comédie laisse vite place à un thriller violent et implacable lors d’un climax brutal et inattendu. Une belle surprise qu’on a hâte de continuer.