Je ne suis pas un homme facile nous propose un concept intéressant dans lequel Vincent Elbaz passe de « bourreau à victime », se trouvant propulsé dans un monde dominé par les femmes. Une idée déjà abordée dans un précédent court-métrage d’Eléonore Pourriat (Majorité opprimée), et dans la websérie Martin, sexe faible.
Une comédie qui n’en est pas une. Le moindre détail sexiste – parfois auquel on ne fait même plus attention – est souligné par un renversement de perspective. On peut alors voir Vincent Elbaz épilé se balader en mini-short avec un sac à main. Ce genre de scène peut faire sourire mais le harcèlement de rue vient couper net l’aspect comique. Le spectateur est sans cesse ramené à une triste et alarmante réalité.
Un format mal adapté. Malgré un scénario relativement innovant et un casting tout à fait correct (porté par un Vincent Elbaz au top) le film n’est que trop peu abouti. La mise en place de ce monde parallèle matriarcale prend toute la place et nuit finalement à l’évolution du scénario qui peine à produire une relation crédible entre les deux personnages principaux. À trop vouloir en montrer, le film tombe dans les raccourcis de définition des genres et alimente parfois les clichés (un comble !).