En parallèle de Wonder Woman 1984, Patty Jenkins donne vie à I Am the Night, mini-série singulière d’après la vie, et le livre, de Fauna Hodel.
A la recherche de ses parents biologiques, une jeune fille va retrouver son grand-père, suspect dans l’affaire du Dahlia noir, mis en avant par un journaliste désabusé. Deux trames, deux directions, chacune suivant un personnage évoluant dans les années 60, son racisme omniprésent et une condition de la femme inconcevable. Gangsters, élitisme et trafics en tout genre, une triste (mais belle) représentation de l’Amérique en pleine reconstruction. I Am the Night est un petit bijou télévisuel, et ce parce que la maman de Wonder Woman vient prêter main forte à TNT.
I Am the Night, Dahlia Woman
Productrice, Patty Jenkins endosse également le rôle de réalisatrice pour les deux premiers épisodes et fait des miracles en reconstituant cette ambiance retro, parfaitement mise en scène. En utilisant la pellicule plutôt que la caméra numérique (une autre copine de Tarantino et de Nolan), Jenkins donne à I Am the Night un visuel incomparable, de quoi harmoniser parfaitement le fond et la forme. Des angles retors, une profondeur de champ magnifiée par un grain naturel ou des plans symétriques, tout est là pour faire du show une brillante réussite.
De plus, en adaptant l’autobiographie de Fauna Hodel, Sam Sheridan retourne sur les mystérieux faits du Dahlia Noir où India Eisley joue la protagoniste en quête d’identité dont les origines mènent à un suspect, impliqué dans le célèbre meurtre non élucidé. De quoi mettre en avant l’enquête rocambolesque qui entoura l’affaire, notamment mis en lumière par un journaliste du L.A. Times joué par un Chris Pine convainquant.
Sombre, violent, empreint d’une touche crasse et nostalgique, I Am the Night est un biopic savoureux, noir comme pouvait l’être L.A. Confidential, saupoudrée d’une touche féminine. Une belle surprise à suivre avec intérêt.
2 commentaires
Avez-vous réellement regardé cette série ? Parce que, franchement, elle ne se passe pas du tout dans les années 30 ni en pleine dépression, mais plutôt au milieu des années 60 (1965) !!!
On avait bien regardé, mais confondu l’année de naissance de Fauna Hodel avec l’action principale de la série, merci pour la correction 🙂