6 ans après la fin de Mentalist, TF1 nous propose, en quelque sorte, sa version française avec la série HPI (Haut Potentiel Intellectuel) qui sera diffusée jeudi 29 avril.
Vous vous souvenez ? Patrick Jane c’était ce petit malin qui élucidait très rapidement les crimes grâce à des méthodes peu orthodoxes et une observation sans faille. Le personnage d’Audrey Fleurot, Morgane Alvaro, semble suivre ses traces et n’a aucune difficulté, avec son 160 de QI, à lier les pièces du puzzle entres-elles. Et si cette dernière ne devient pas consultante pour la police dans le but de retrouver John Le Rouge, elle espère bien savoir ce qu’il est arrivé à son compagnon disparu depuis 15 ans.
Mais la nouvelle série TF1 ne se prend pas pour une série américaine. Très consciente de ses influences, HPI assume ses côtés moins grandiloquents et s’en amuse. « J’ai été embauchée par les flics de France, c’est pas vraiment le FBI » rétorque Morgane à sa fille, quand elle sous-entend que sa mère gagne désormais plus d’argent en travaillant pour la police.
Si la consultante imagine parfois être dans Les Experts, on est bien loin d’avoir en face de nous une héroïne conforme aux normes hollywoodiennes, car en dépit de son haut QI, Morgane a une vie parfaitement ordinaire et doit gérer, presque seule, ses 3 enfants. La série policière nous plonge dans son quotidien, c’est cela même qui rend la protagoniste principale plus humaine et attachante.
« C’est qu’un type dans une baignoire »
Ces morceaux de vies, entrelacés au milieu de l’enquête, sont par ailleurs une bonne source d’humour. Pourquoi emmener un bébé sur les lieux du crime ? Parce qu’il y avait un souci à la crèche et qu’après tout, le macchabée n’est « qu’un type dans une baignoire ». Voici un exemple de punchline bien sentie, lancée par la consultante à son coéquipier, qui fait tout de suite mouche et transforme instantanément la scène du crime en scène cocasse.
Avec son casting inégal, la vraie réussite d’HPI repose sur l’héroïne principale. Dans un rôle loufoque, rappelant celui de Simon Baker, Audrey Fleurot excelle et propose une interprétation moins malicieuse mais beaucoup plus délurée que le célèbre mentaliste. A travers un personnage nature et sans filtre, l’actrice propose une prestation assez similaire à celle des Reines du ring, mais qui lui va toujours comme un gant !
Au final, si HPI ne dépoussière pas l’aspect procédural classique des séries policières, Audrey Fleurot apporte néanmoins un vent de fraicheur et l’ensemble se veut très sympathique.