Pour préparer doucement à l’arrivée de l’hiver et aux soirées sous le plaid, Marvel et Disney proposent le pilote de Hawkeye, savoureux.
Alors qu’il profite des décorations de Noël à New York avec ses enfants, Clint Barton prend sous son aile une jeune archère prometteuse tout en affrontant la pègre locale. Diffusé sur Disney+, Hawkeye étend un peu plus l’univers cinématographique Marvel dans notre salon pour un pilote terriblement réussi, attachant et sympathique, bref la parfaite série de Noël !
Créée par Jonathan Igla, responsable de l’écriture de Mad Men, Masters of Sex ou Sorry for Your Loss, Hawkeye reprend donc allègrement le comics éponyme (et indispensable, pensez à votre liste de Noël tudieux !) de Matt Fraction et David Aja, tant dans son approche narrative que dans son esthétique visuelle. En soit une belle adaptation, joliment modernisée pour un résultat attrayant même si bien codifié.
Ma vie est une arme fatale
Après la psychédélique WandaVision, l’actionner sérieuse Falcon et le Soldat de l’Hiver, la loufoque Loki et l’animée What If… ?, Hawkeye est donc la dernière-née des productions Marvel venue nous proposer le buddy movie décomplexé seyant parfaitement à cette fin d’année (pas encore) enneigée. Les guirlandes sont de sortie, les flocons commencent à tomber et les pains dans la tronche se distribuent gaiement, en bref rien que du bon.
Ainsi, un peu à la croisée entre Die Hard, l’original, ou l’Arme Fatale, le film, Hawkeye se déguste comme un actioner humoristique classique qui repose sur la force de son duo principal. En bon buddy movie, ou buddy serie pour le coup, deux personnages au tempérament diamétralement opposé s’unissent et finissent par travailler de concert. Ainsi Jeremy Renner nous offre un Hawkeye tout renfrogné, désabusé et encore traumatisé par la perte de son amie Black Widow tandis que Hailee Steinfeld propose une partition hyperactive, un peu maladroite mais très attachante. Une belle addition au MCU qui se sent déjà comme chez elle aux côtés du plus discret des Avengers.
Un tandem de choc, à la complémentarité communicative et hautement empathique. Les plus dubitatifs devant un nouvel ajout super-héroïque pourront donc s’identifier à Clint et à sa désinvolture blasée tandis que les fans plus enjaillés s’identifieront sans mal à l’électrique Kate Bishop, perdue au milieu de références à l’Infinity saga. Et pour les plus intraitables d’entre vous, il y a également Pizza Dog, Si c’est pas beau la vie.
De même, difficile de résister à un mélange savamment distillé, que ce soit au niveau de l’intrigue, parfaite pour cocooner devant l’aspect bon enfant du show, et au scénario un peu cousu de fil blanc, comme des moments d’action plutôt bien gérés pour l’instant. La part belle est faite aux armes à distances et au combat rapproché façon kung-fu, donc de quoi proposer une castagne plus réaliste que dans la plupart des show du MCU, un bon point. Enfin, si on avait peur de retrouver les sacro-saintes blagounettes de Disney, elles tombent ici à point nommé, parfaitement dans le ton d’une comédie d’action ambivalente. Vite, la suite !