Avant de voir La grande muraille, on se demandait ce que venait faire Matt Damon dans cette galère ? Après visionnage, on se demande ce que vient faire Zhang Yimou dans cette galère ?
Le cliché américain. Alors que l’on pensait que ce cher Jason Bourne était la pièce rapportée du film, point d’ancrage pour l’exportation sur le territoire de l’Oncle Sam, il se trouve, après étude du générique de fin, que cette co-production est majoritairement occidentale. À observer les grosses ficelles du scénario, les clichés en pagaille après la première demi-heure et les faux raccords, on ne peut que conclure à l’ingérence d’un pays dans une culture qu’il ne maîtrise absolument pas. Sans parler du CGI bien moche dès qu’on passe en plan large, mais là, à qui la faute…
Le potentiel gâché. Et pourtant La grande muraille aurait pu nous offrir le meilleur si seulement Zhang Yimou avait eu les pleins pouvoirs. Il n’y a qu’à admirer la première séquence de bataille, ballet chorégraphié où l’on retrouve tout l’esprit du Secret des poignards volants. Conduit par la sublime Tian Jing, le long-métrage prouve qu’il peut faire preuve d’une réelle beauté artistique… puis soudain, Matt Damon.