NDLR: Retrouvez notre test technique et des bonus en bas de l’article.
A la rédac’, on aime beaucoup Clovis Cornillac. Après avoir envouté notre rédacteur en chef lors de sa sortie en salles fructueuse, voilà qu’il revient en DVD pour nous conter fleurette pour la première fois derrière une caméra. Mais aussi devant en inventeur cloitré dans son home sweet home qui voit en l’arrivée de sa voisine pianiste le pire des désagréments.
En un plan d’ouverture sous forme de signature, on devine qu’Un peu, beaucoup, aveuglément va jouer la carte de la fantaisie gentiment barrée à la structure narrative à l’américaine. On frémit d’abord devant l’innocence un peu frelatée de l’univers, craignant une eau de rose qui quelque fois affaiblit l’originalité de l’ensemble. Sauf que son réalisateur n’a pas l’intention d’envoyer son pitch vers les cimes du jamais vu.
La sincérité de la démarche joue pour beaucoup dans la petite musique dégagée par ce premier film. Jamais complaisant, amoureux de ses personnages, Cornillac fait voguer son récit en de petites bulles parfois drôles, toujours tendres. On s’amuse d’interprètes fabuleux (Cornillac et Duquesne en tête) et d’un verbe joliment mise en bouche, fruit d’un acteur qui s’amuse avec son spectateur du caractère rêveur du cinéma. Pas mal.
Un peu, beaucoup, aveuglément est disponible en DVD.