Avec sa promesse d’être le point de rencontre de l’univers de Stephen King (Carrie, Ça, The Mist, etc.) produit – et sûrement un peu écrit – par JJ Abrams, Castle Rock s’annonçait comme la curiosité de cette fin juillet. Ce premier épisode nous aura-t-il suffisamment séduits ?
Le mystère en religion. Sous la plume de Sam Shaw (Masters of Sex) et de Dustin Thomason (Lie to Me), Castle Rock s’inscrit dans la lignée des séries obscures qui cultive le flou autour des situations et des personnages. Ce pilote pose donc plus de questions qu’il ne contient de début de réponses en ne manquant pas de cocher quelques passages obligés du genre au passage comme l’intrigue sur deux temporalités différentes. La mise en scène très contemplative vient appuyer ce climat âpre en installant un certain malaise sur des scènes faussement anodines.
Le King presque invisible. À part quelques clins d’oeil ici et là, les travaux de l’auteur dont s’inspire la série se font encore discrets, même si question atmosphère on est en plein dedans. Une bonne chose puisque ça évite de mettre de côté immédiatement les néophytes qui vont pouvoir apprécier le show sans avoir l’impression de louper quelque chose d’important, du moins pour l’instant.
Ne pas se louper sur la suite. Solidement incarnée par un casting talentueux, Castle Rock doit maintenant prouver qu’il y a une vraie finalité derrière ce show conceptuel qui se garde un peu trop de nous montrer dans quelle direction il va aller. On espère que ça ne sera pas droit dans le mur.