L’auteur de ces lignes l’avait déjà remarqué lors du PIFFF où il avait fait forte impression. Aujourd’hui, Sam Was Here se dévoile au grand public par le truchement de la vidéo sous le titre un rien générique de Nemesis. Ne vous y trompez pourtant pas, cet excellent premier long-métrage ouvre la promesse d’un cinéaste en devenir.
L’art du rythme. En 1h15, le réalisateur Christophe Deroo parvient à instiller une atmosphère et un univers perclus de mystérieux sous-terrains. Il suit un vendeur au porte-à-porte qui se perd dans un désert américain vide. Lorsqu’une radio annonce la présence alentour d’un pédophile, Sam le représentant va vite perdre pied dans un cauchemar grandeur nature.
Le genre et sa quatrième dimension. De la réalité au rêve, Nemesis multiplie les allers retours et parvient à troubler sur un décor usé jusqu’à la moelle. La deuxième vision fait ressortir la cohérence du twist final, porte ouverte à une interprétation schizophrène très stimulante. N’hésitez plus et laissez-vous envoûter par ce mauvais rêve clairement réjouissant.