Dans le genre des adaptations littéraires poids-lourds, La fille du train partait comme sérieuse concurrente. L’histoire de cette alcoolique qui aperçoit lors de ses sessions de voyeurisme un élément louche au sein d’un couple bénéficiait d’une popularité écrasante. À tel point que la sortie du film n’a pas été l’événement escompté, le résultat ayant déçu les aficionados. Une situation légitime ?
Tate Taylor sait raconter une histoire. La fille du train étonne en premier lieu par l’application de son réalisateur à raconter tout en noirceur une histoire qui aurait pu être davantage édulcoré. Moins jusqu’au-boutiste que son grand frère Gone Girl auquel il pourrait être comparé, le film trouve avec un certain doigté son empreinte. Moite et claustrophobique, La fille du train parvient à nous accaparer.
Le loupé se fait pourtant dans son derniers tiers. Lors qu’il tente l’étude psychologique, Taylor trouve de formidables interprètes et un rythme de croisière prenant. Dans son twist final aisé à deviner, La fille du train vire malheureusement dans le polar bas de gamme et retrouve le chemin balisé du petit thriller du dimanche après-midi. Las, on assiste à la transformation d’un secret plus intéressant lorsqu’il se fait mystérieux qu’à l’instant où il se dévoile.
La fille du train est disponible depuis le 01 mars 2017 en Blu-Ray, DVD & VOD.