À l’instar d’un John Wick réinventant la figure de l’homme de mains repenti, Equalizer pousse le magnétique Denzel Washington dans les derniers retranchements de sa retraite vengeresse. Deux projets d’action maquillés en drame introspectif qui vogue vers les mêmes arêtes narratives.
Ici, une première partie instaure avec une heureuse économie de dialogues une ambiance de mélancolie apaisée, rappelant ainsi les rares volutes ténébreuses de Man on Fire. On pourrait penser l’excellent Washington revenu au drame intime lorsque le projet réel du film se fait jour: réinventer la figure du super-héros en la plaçant dans le cadre d’un quotidien scabreux.
À ce jeu-là, Equalizer provoque une pour dubitative. Antoine Fuqua sait composer quelques intenses morceaux de bravoure mais se précipite avec une énergie douteuse dans son impitoyable croisade contre une mafia russe décemment stupide. Le récit se montre incapable d’instaurer le moindre contraste et se perd avec une arrogante jouissance dans son jeu de massacre, s’éloignant d’une ouverture tournée vers l’humain.
Equalizer sort en vidéo le 4 mars 2015. Pour retrouvez notre critique cinéma, c’est par ici