Encouragé par l’expérience John Wick, David Leitch laissait Chad Stahelski seul sur la suite et prenait les commandes d’Atomic Blonde, permettant par la même occasion à Charlize Theron de confirmer qu’elle est une vraie badass.
Action Woman. Le talent de l’ancien coordinateur de cascades pour les scènes d’action n’est plus à prouver. Non seulement il parvient à rendre l’actrice crédible, mais il insuffle dans ses combats une sauvagerie et une violence à nous faire monter le goût du sang à la bouche. Bien aidé par le magnétisme animal de Theron et la folie de James McAvoy, le film ressemble à un délire d’ado voulant se faire plaisir : du néon partout, de la musique pop, de la castagne et un fantasme lesbien, le tout dans une parfaite maîtrise scénique.
Recherche scénario désespérément. À l’opposé de son visuel explosif, Atomic Blonde bazarde son intrigue à la première occasion. Personnages mal écrits, Guerre froide survolée, twists attendus et fil rouge sans intérêt, le réalisateur semble se moquer complètement de ce qu’il raconte, préférant laisser parler la poudre. De quoi refroidir ceux qui seraient à la recherche d’un film d’espionnage tendu. Pour les autres, faites comme nous et profitez du spectacle.