On l’attendait cet Alien : Covenant. Après la déception Prometheus – pour laquelle Damon Lindelof fût injustement pointé du doigt – c’était le retour aux sources. Sauf que nos espoirs ne sont rien face à l’ego de Ridley Scott.
De la beauté et du risque. Pour sa défense, il peut s’enorgueillir d’une première heure sublime où il multiplie les plans grandioses et montre tout son talent dans la maîtrise de l’espace. Il y continue son discours agnostique entamé dans Prometheus tout en le reliant au Huitième passager. S’en suit une réécriture du mythe déconcertante, mais pas forcément inintéressante.
Supercherie. Sauf que l’ensemble sonne terriblement faux. Tel le réalisateur d’un chef d’oeuvre qu’il ne saurait reproduire, même s’il se copie-colle allègrement, il n’hésite pas à piocher ses idées, notamment de mise en scène, chez ceux qui l’ont suivi sur la saga (merci le plan subjectif de David Fincher). Face à un Xénomorphe inutilement surexposé, on nous sert un équipage au QI proche de zéro, pataugeant dans un scénario sans frayeur ni surprise. La vraie différence entre Alien : Covenant et Life ? Le deuxième ne se prenait pas pour Dieu…
Un commentaire
Ce film je le sentais pas, la Fox aurait du laisser Neill Blomkamp faire son Alien 5 au lieu de céder aux caprices de Ridley Scott.