Changer de livre !

On aura beau bouleverser tous les éléments de la production de la saga, le problème majeur reste quand même le support original ! On retourne aux fondamentaux avec la question à un million : est-ce l’adaptation qui est ratée ou l’histoire adaptée qui est médiocre ?
Dans le cas de Cinquante nuances, on peut aisément se laisser porter par l’idée que l’œuvre de E.L. James ne vaut pas un fifrelin. On reconnaît évidemment son succès planétaire (125 millions d’exemplaires pour le premier tome), mais quantité n’a jamais été synonyme de qualité. La preuve.
On peut alors assumer que son triomphe repose beaucoup plus sur le pitch sensuel, que sur la belle plume de l’auteure. Le déroulement de l’histoire en est la confirmation. Sam Taylor-Johnson, James Foley (deuxième volet) et leur équipe ne sont pas responsables de la narration ridicule du film , ils ont simplement bougé la caméra au fil des lignes.
Il est donc facile d’attaquer les scénaristes, mais on doit leur accorder le fait qu’ils ne peuvent pas sauver un bateau qui coule avec un bouchon en liège. A ce stade, même le talent ne suffit plus !