Ah, Cannes ! Son soleil, ses palmiers, sa Croisette, ses festivités, ses films… et ceux qui font la manche. Eh oui, sauf que ces derniers ne quémandent pas de l’argent et ne sont pas dans le besoin (cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de mendiants à Cannes, hein). Que veulent-t-ils si ce n’est pas de l’oseille ? Ils souhaitent des places pour la projection des films afin de gravir le tapis rouge en compagnie de Penélope Cruz et accessoirement de voir les films en avant-première.
Lorsqu’on sort du Palais des Festivals, on a le droit à une allée d’honneur avec ces passionnés qui parfois font ça depuis des dizaines d’années. On peut lire sur les pancartes « un sourire contre une invitation » ou tout simplement le nom du film entouré de petits cœurs. Les regards sont toujours pleins d’espoirs, sauf quand ils voient mon badge presse qui signifie : je n’ai aucune invitation. Je suis un monstre.
Ce n’est pas une passion de tout repos. En effet, imaginez-vous en train de patienter en costard plusieurs heures sous le soleil avec une pancarte dans l’attente du Graal (avec parfois à peu près autant de chance de l’obtenir que le vrai Graal). Je ne sais pas toi, mais rien que de penser au budget en crèmes solaires et en déodorants, cela me donne le vertige. Néanmoins, si c’est un hobby qui paraît étrange, il faut admettre que ça force le respect.