19 jours et 40 spectacles plus tard…
Avignon 2023 a baissé le rideau sur une édition marquée par un record historique de fréquentation que l’on pouvait sentir dès les tout premiers jours ! 40 spectacles donc, ou plutôt 47 si nous comptons les avant-premières parisiennes qui se sont tenues quelques jours avant le Festival. 117 même, si l’on considère tout ceux que nous avions déjà vus à Avignon ou à Paris bien avant ! Ce qui reste évidemment minime au vu des 1491 spectacles proposés tout au long de cette 57ème édition. Mais il faut bien faire des choix…
Comme chaque année, nous sommes allés nous frotter à tous les genres dans 29 théâtres différents. Et si nous avions pris soin de préparer une partie de notre programme en amont, nous avons aussi laissé de la place pour l’imprévu, le bouche à oreilles, ou encore le tractage efficace ! Car c’est avant tout cela le OFF.
Et très franchement, de mauvaise surprise nous n’en avons eu aucune. Quelques spectacles seront oubliés plus vite que d’autres c’est certain. Mais, à l’inverse, quelques-uns nous ont particulièrement enthousiasmés, charmés, émus. Parfois, c’est un.e comédien.ne et/ou une mise en scène qui est venu.e nous toucher et imprégner dans notre mémoire. Voici donc nos six pépites de ce Festival OFF d’Avignon 2023, ainsi que nos coups de cœur comédien.ne.s et mises scène !
Nos coup de cœur spectacles
La seule raison pour laquelle Mon petit grand-frère, Une vie, Zourou au-delà des mots, Canopée ou encore Believers ne font pas partie de ce top d’Avignon 2023 c’est parce qu’ils faisaient déjà partie de nos coups de cœur de l’édition précédente et/ou de notre sélection pour ce Festival. Ils ont donc cédé la place à ces six petites merveilles.
Le jour où j’ai compris que le ciel était bleu : notre plus gros coup de cœur de ce Festival d’Avignon 2023, osons le dire. De ceux dont l’on ressort avec un sentiment profond de bonheur, soulagés de n’être pas passés à côté de ce grand moment de théâtre. Son approche de l’autisme, ses comédien.ne.s merveilleux, sa scénographie si esthétique, son écriture si poétique… bref un carton plein.
Retrouvez notre article complet ici.
Va aimer ! : ah, Eva Rami… LE phénomène de cet Avignon. LE phénomène tout court. Cette grande artiste a enchaîné les salles complètes. Et il ne fait aucun doute que la situation aurait été la même avec une salle deux fois plus grande. Un seule en scène dense, intelligent, aussi brillamment construit qu’interprété, qui nous parle d’elle, de nous… Elle ira partout c’est certain, alors ne la manquez pas !
Retrouvez notre article complet ici.
Njim : que nous étions heureux de retrouver la compagnie de hip hop Wanted Posse ! En effet, elle est l’un de nos rendez-vous réguliers d’Avignon, et sait toujours nous surprendre sans jamais nous décevoir ! Mieux encore, avec cette nouvelle création qui allie impeccablement danse et théâtre, mais aussi performance et émotions, ils nous ont transportés comme jamais ! Si bien que nous étions debout avant tout le monde !
Retrouvez notre article complet ici.
Le Moby Dick : jamais nous n’avions ressenti un tel esprit de camaraderie se dégager d’une pièce. Au point que le désir de communion du public avec les comédien.ne.s nous a amenés à vivre notre standing ovation la plus émouvante. Nous étions soudain tous des dockers sur le port du Havre, unis, solidaires, enflammés. Un esprit que la troupe a même réussi à faire exister en dehors du théâtre en proposant au public de les retrouver chaque soir au ‘Moby Drink’ pour un moment d’échange et de convivialité. En sept éditions de Festival nous n’avions jamais vu cela. Et Avignon 2023 n’aurait clairement pas eu la même saveur sans eux.
Retrouvez notre article complet ici.
La voix d’or : ce spectacle musical d’Éric Bu est l’un de ceux qui nous laisse le cœur léger et l’âme en joie ! Quel bonheur de se laisser embarquer dans cette vertigineuse mise en abyme qui nous fait traverser les frontières et les époques pour nous parler d’amour ! On sourit, on rit, on est ému, on chante aux côtés de ces merveilleux artistes qui rivalisent de charme et de talent. C’est léger, drôle, ça virevolte. Du pur plaisir !
Retrouvez notre article complet ici.
L’homme et le pêcheur : comme on aime être surpris de la sorte ! Quitter un spectacle en nous disant que, malgré la quantité que nous voyons chaque année, celui-ci ne ressemblait à aucun autre. Ainsi, cette comédie surréaliste nous a sans cesse fait tanguer entre rire et surprise. Des comédiens au jeu aussi fantaisiste et sensible que l’histoire dans laquelle ils nous plongent ; des rebondissements aussi surprenants dans le fond que dans la forme ; et un voyage entre le réel et l’imaginaire qui nous fait réfléchir à la valeur que nous attribuons à ce que nous avons… Un moment hors du commun !
Retrouvez notre article complet ici.
Nos coup de cœur comédien.ne.s
Eva Rami, évidemment… Merveilleuse artiste, dans Va aimer ! elle nous a une fois de plus touchés par sa sensibilité, sa générosité, son talent hors-norme. Et par cette capacité à nous emmener de l’intime à l’universel avec intelligence et délicatesse.
Pauline Cassan, troublante de justesse dans le rôle de cette jeune fille autiste passionnée par le chant, elle nous a bouleversés dans Le jour où j’ai compris que le ciel était bleu.
Félix Radu, nous a doublement séduits dans Rose et Massimo, où il dévoile à la fois une plume délicieusement poétique et un jeu drôle, romantique et sensible.
Guillaume Bouchède, charismatique, drôle et attachant dans Les marchands d’étoiles, nous a littéralement captivés avec son jeu très naturel, coloré et expressif.
Étienne Ménard, dans l’adaptation de Pagnol, Naïs, nous a révélé un sacré talent d’acteur dans un rôle ombrageux et menaçant qu’il incarne avec une belle intensité.
Émilie Chevrillon, très juste et nuancée dans son interprétation, est une maîtresse d’école au tempérament fort que nous avons adorée dans Rentrée 42, Bienvenue les enfants !
Nos coup de cœur mise en scène et scénographie
Jonasz au grenier : la scénographie de ce spectacle musical poétique autour de l’œuvre de Michel Jonasz, signée Philippe d’Avilla et Franck Harscouët, nous a envoûtés. Et nous n’avions plus envie de quitter l’ambiance feutrée de ce grenier aux airs de caverne d’Ali Baba. Un moment féérique.
Le Moby Dick : la superbe scénographie immersive qui nous emmène au cœur des docks sert parfaitement la mise en scène fluide et dynamique de Lina Lamara. Quelques trouvailles viennent s’y glisser pour donner une dimension poétique à sa création.
Regarde-moi : si cette jeune compagnie de danse nous a enthousiasmés pendant 1h30 c’est évidemment par son talent. Mais c’est aussi par la chorégraphie et la mise en scène captivantes de Nadine Marquet qui met chaque tableau et chaque danseur superbement en valeur.
Comment je suis devenu stupide : nous nous sommes laissé surprendre et charmer par la mise en scène particulièrement dynamique, efficace et divertissante de Grégory Baud. Tout autant d’ailleurs que par le décor ingénieux. En effet, tous deux donnent à ce spectacle sa personnalité.
Le Comte de Monte-Cristo : sans aucun autre décor que les voix, les sons, les lumières et les corps en mouvement, Richard Arselin parvient à nous donner l’impression d’être au cinéma ! Une mise en scène intelligente et soignée qui contribue à nous faire vivre une expérience unique.
Le jour où j’ai compris que le ciel était bleu : la scénographie d’Alissa Maestracci et la mise en scène de Laura Mariani soutiennent brillamment et avec habileté toute la beauté, la gravité et la poésie de ce petit bijou de pièce.
Et nous y voilà… Encore une bien jolie page qui se referme sur cet univers merveilleux qui célèbre le spectacle vivant, la créativité, l’imagination. Nous espérons que vous avez pris autant de plaisir que nous à la découverte, à la rencontre, à la surprise. À ce déferlement d’émotions dont il nous faudra bien le reste de l’été pour nous remettre…
Rideau !
À l’année prochaine, Avignon !
Retrouvez tous nos articles consacrés au Festival Off d’Avignon ici.