La vie sans chiffres nous livre le parcours d’Anna, une musicienne atteinte d’un syndrome étrange qui la contraint à arrêter sa carrière : la « mathématopathie ». Une histoire originale et déjantée portée par une comédienne pleine d’humanité.
Un brin de folie douce. Anna nous raconte avec conviction et sensibilité comment elle lutte contre cette dictature des chiffres, omniprésents dans notre quotidien. L’histoire est assez surprenante, tant dans la manière dont elle se déroule que dans sa mise en scène. Car dès lors qu’elle identifie le moment où cette phobie a pris forme dans son adolescence, elle est envahie par la colère et l’envie de vengeance. Ce qui donne lieu à des situations pour le moins loufoques.
Mi figue mi raisin. Joëlle Serranne réussit une véritable performance de saltimbanque dans cette création ou elle interprète les différents personnages du récit en plus du sien – de manière plus ou moins convaincante cependant. Par le biais, notamment, du mime, de la langue des signes ou encore de la danse, elle donne à l’œuvre une dimension corporelle intéressante. On regrette néanmoins les photos de piètre qualité projetées tout au long du spectacle, et qui viennent inutilement lui apporter un air de mauvaise série B.
Une vie sans chiffres, avec Joëlle Serranne, se joue du 6 au 29 juillet au Festival Off d’Avignon, au Théâtre Le Petit Chien, à 15h50.
Puis, à partir du 24 septembre, tous les lundis à Paris, au Théâtre du Gymnase.
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