Un Iran de vices et d’injustices, des femmes opprimées et un pays muselé. Ali Soozandeh dénonce à travers Téhéran Tabou, une république islamique fermée où les interdictions sont reines, et les libertés sous chaînes. Un film plein de courage et d’intensité, au message fort et de grande beauté.
Les intouchables. La prostitution, le trafic de femmes, le droit au travail et à la scolarité, la musique ou encore les mœurs légères des hommes puissants. Téhéran Tabou aborde tous les sujets proscrits et condamnés par la religion. Un défi périlleux, que le film relève avec élégance et grande pertinence. On découvre véritablement les problèmes et les obstacles auxquels sont confrontés les Iraniens dans leur quotidien. Plusieurs portraits de femmes, frappants de de vérité au goût amer et révoltant.
De la tristesse au désespoir. Les personnages choisis possèdent réellement un passif solide et bien construit. Et s’ils existent bien sûr au travers leurs actions, ils nous touchent véritablement grâce à leur cœur. Évidemment fictifs sur le papier, ils semblent pourtant bien ancrés dans la réalité. Comme eux, on se sent piégé, comme eux, on se sent manipulé, insulté, méprisé, mis de côté. Et l’on ressort alors, le cœur lourd, peiné et indigné.
Téhéran Tabou sort le 4 octobre 2017 en France et a été présenté en compétition lors du Festival International du Film d’Animation d’Annecy 2017.
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