Lorsque l’on sort d’American Nightmare (ou The Purge en version originale), on se dit qu’un film peut bien porter son nom. Le retour de James DeMonaco à la réalisation après Little New York sonne à la fois comme une purge et un cauchemar.
Pourtant le postulat de base méritait une certaine curiosité. Dans une Amérique « purifiée », le crime est autorisé une nuit par an pour se laver de ses péchés. Une famille accueille malgré elle une future victime et se retrouve la cible des poursuivants.
Ce qui aurait pu être un mélange entre le huit-clos oppressant et le slasher inventif se transforme en une œuvre sans saveur ni odeur. Le réalisateur s’engouffre dans les clichés et se montre incapable de provoquer la moindre frayeur. La faute à une mise en scène bancale et à un scénario cumulant les absurdités, se payant le luxe d’un final bâclé.
On pardonnerait plus facilement à American Nightmare ses défauts si seulement il s’était contenté d’en rester au Direct-to-Video bancal. En cherchant à y incorporer une critique de la société américaine, DeMonaco prouve sa naïveté et son amateurisme. Un film à purger de sa mémoire…
Fiche technique
Réalisation : James de Monaco
Casting : Ethan Hawke, Lena Headey, Max Burkholder
Date de sortie : 7 août 2013
Synopsis : Dans une Amérique rongée par une criminalité débridée et des prisons surpeuplées, le gouvernement a donné son accord pour qu’une fois par an, pendant 12 heures, toutes activités criminelles, meurtres inclus, soient légalisées. La police ne peut intervenir. Les hôpitaux suspendent leurs services. Une nuit durant, les citoyens sont à même de définir leurs propres règles et de faire leur propre loi, sans avoir à craindre de sanctions. Au cours d’une telle nuit hantée par la violence et le crime, une famille va devoir faire un choix – bourreau ou victime ? – face à un inconnu venu frapper à sa porte.