Noah Hawley, le créateur de Fargo et Legion, s’est attelé à l’adaptation en série de la saga Alien. Mercredi 13 août, Disney+ proposait les deux premiers épisodes : Le Pays imaginaire et M. Octobre. On vous fait le récap de cette double introduction.
Qui a dit que l’été n’était pas fait pour regarder des séries ? Après la mise en ligne de la première partie de la saison 2 de Mercredi sur Netflix, qui n’a pas manqué de créer l’événement, c’est au tour de Disney+ de sortir le grand jeu avec le lancement d’Alien : Earth. Avec une action qui se déroule en 2120, soit deux années avant les aventures du premier Alien de Ridley Scott, la fiction réussit à installer de nouveaux personnages tout en intégrant des clins d’œil qui ne manqueront pas de ravir les fans de la première heure. Au programme de ces deux chapitres : xénomorphe, course vers l’immortalité et surtout beaucoup, beaucoup de sang !
Alien : Earth, épisode 1 saison 1, Le Pays Imaginaire
Alien : Earth débarque donc sur nos écrans sous la forme d’un double épisode de présentation. Mais ici le terme « présentation » reste purement théorique tant Noah Hawley (Legion, Fargo) a voulu plonger son audience promptement dans l’action. Ainsi, dès les premières secondes du Pays, un petit texte introductif nous explique qu’en 2120, la population est divisée en trois catégories : les cyborgs, les robots dotés d’intelligence artificielle et enfin les hybrides, à savoir des humains dont la conscience a été téléchargée dans un corps synthétique, comprendre doté de capacités extraordinaires. Et c’est précisément grâce à ce procédé qu’est née Wendy (Sydney Chandler), anciennement Marcy, une jeune fille atteinte d’un cancer incurable dont les souvenirs ont été déplacés dans cette nouvelle enveloppe immortelle.

Elle est le prototype d’une expérience menée sur une île nommée Neverland (Le Pays Imaginaire, référence à Peter Pan) par Kirsh, incarné par un Timothy Olyphant peroxydé et Dame Sylvia – Essie Davis vue dans Apple Cidar Vinegar – pour le compte de Prodigy, une start-up créée par un jeune génie devenu multi-milliardaire : Boy Kavalier (Samuel Blenkin). En effet, en 2120, cinq grandes entreprises se disputent la domination de la Terre et de plusieurs planètes du système solaire. Et si Prodigy est arrivée tardivement sur la scène, la compagnie Weyland-Yutani est, elle, plutôt bien installée.
C’est cette dernière, par ailleurs, qui a lancé la mission spatiale Maginot, longue de 65 ans, dont l’objectif est de récolter divers spécimens (avec un objectif obscur). Une mission, a priori inoffensive, qui va se transformer en véritable bain de sang lorsque l’équipage est décimé par un xénomorphe – une version ultra-moderne du monstre qui avait traumatisé Sigourney Weaver – qui a toutefois épargné le mystérieux capitaine Morrow (Babou Ceesay). Un capitaine qui va donc écraser volontairement son vaisseau remplis de créatures à la fois répugnantes et terrifiantes sur un bâtiment terrien.
Alien : Earth, épisode 2 saison 2, M. Octobre
Dans la parfaite continuité du chapitre précédent, ce deuxième épisode d’Alien : Earth, titré M. Octobre, suit donc une unité armée de la société Prodigy chargée de jauger les dégâts causés par le crash du vaisseau spatial et surtout de sauver un maximum de personnes. Une unité qui comprend des soldats mais également une « sorte de médecin », Hermit (Alex Lawther, The End of the F***ing World). Hermit est le frère de Marcy, devenue Wendy dans l’épisode précédent, qui malgré son statut d’hybride, censé ne rien ressentir, devient bien trop obsédée par Hermit pour ne pas inquiéter Kirsh.
Entre-temps, l’équipe scientifique de Prodigy a renouvelé plusieurs fois l’expérience de transfert de conscience et bientôt, c’est une réelle troupe de super-humains, nommée les Lost Boys (Les enfants perdus) qui vit sur l’île du Pays Imaginaire. Pour protéger coûte que coûte son frère, Wendy propose donc de se joindre à la mission de sauvetage en compagnie du reste des hybrides. Lorsqu’elle rencontre – enfin – son frère, son identité ne reste pas inconnue très longtemps et bientôt les deux commencent à échanger des souvenirs d’enfance alors que le xénomorphe, échappé du vaisseau spatial, continue de faire couler du sang.

Pour ce double épisode, Noah Hawley, qui a également assuré la réalisation, a clairement insufflé, dans sa construction narrative, une action qui n’autorise que peu de respirations. Un rythme rapide et des personnages nombreux qui ne constituent en rien des obstacles dans l’installation d’une mythologie qui lui est propre. En effet, Hawley est parvenu à respecter les références établies par le premier Alien sorti en 1979, son point de départ, tout en imposant une histoire propre qui n’exclut pas un public qui découvrirait Alien : Earth de manière indépendante.
Déclinée en 8 épisodes qui s’étendront jusqu’au 24 septembre, la série Disney+ constitue un pari de taille pour la plateforme de streaming après l’échec de The Acolyte et l’essoufflement global au box-office des films de super-héros.
Article écrit par Marina Leggiero