Attention spoilers
Au-delà de tout le mal que l’on peut dire sur Alien : Covenant (souvenez-vous de notre critique), il y a une chose que Ridley Scott n’a pas raté : David (joué par Michael Fassbender). Il faut dire qu’à bien des égards, c’est lui que l’on voit à travers le personnage…
Dès la sublime introduction, David discourt sur l’art, la création, le divin, n’hésitant pas à remettre en cause « »père ». On y voit alors un Ridley Scott s’attaquer à Dieu, comme il le fait déjà depuis plusieurs films. Puis, il semble « rejeter » les maladresses de son Prometheus : en une scène, il supprime son ex-héroïne, ses Ingénieurs…
On l’a déjà noté : le film ressemble un peu à un péché d’orgueil du réalisateur et cette idée se retrouve dans l’androïde. Face à Walter, sa copie supposée « plus avancée », David lui apprend ce qui lui seul sait faire : créer. On entend alors la petite voix dans la tête de Scott : « Oublie les Cameron, Fincher et cie, je suis le seul à pouvoir faire preuve d’originalité ». D’ailleurs, c’est désormais David qui donne vie aux Xénomorphes. Ceux sont ses œuvres d’art, ses enfants. Il est à l’origine de tout, il contrôle tout et à la fin, il ne restera que lui, qu’on l’appelle David ou Ridley.