Un premier opus réussi et une consécration avec La Grande Aventure LEGO permettent à Phil Lord et Chris Miller de remettre le couvert pour 22 Jump Street et ne s’imposer aucune limite. Aucune ? Aucune !
Comme dirait Channing « Jenko » Tatum : « il faut casser le plafond », et le duo de réalisateurs Phil Lord et Chris Miller n’y vont pas avec le dos de la cuillère. 22 Jump Street enchaîne les perles d’humour de toute sorte et ne se prive pas de s’autoflageller au passage. Pleine de cynisme, cette suite déclare ouvertement nous servir exactement la même me*** que le premier opus, tapant allègrement sur l’industrie du divertissement où l’argent gouverne – à l’image de l’hilarant générique de fin –. S’en suit des passages ultra-référencés où l’on cite du Mr & Mrs Smith ou Fast and Furious avec en sous-texte le message : regardez, on ne fait rien d’original. Et pourtant…

Une suite qui se fout d’être une suite
Derrière cette entreprise de déconstruction se cache tout la force d’un 22 Jump Street conscient de ce qu’il est. Une fois son côté « suite » assumé, le film peut s’affranchir des diktats et se livre à un florilège de vannes, tapant sur les comédies adolescentes et autres buddy movies. À ce titre, difficile de faire plus crypto-gay depuis Top Gun. Mais c’est pour cela qu’on l’aime !
Fiche technique
Réalisation : Phil Lord et Chris Miller
Scénario : Michael Bacall, Rodney Rothman et Oren Uziel
Casting : Channing Tatum, Jonah Hill, Wyatt Russell, Ice Cube, Amber Stevens, Nick Offerman
Date de sortie : 27 août 2014
Synopsis : Lors de leur première mission dans un lycée, les deux policiers Greg Jenko et Morton Schmidt avaient brillamment stoppé un réseau de trafiquants. Une nouvelle opération les mène désormais à l’université où ils doivent infiltrer un trafic de stupéfiants pour mieux le démanteler. À la recherche des revendeurs d’une dangereuse drogue sur le campus, ils intègrent l’équipe sportive pour Jenko et les cours d’arts pour Schmidt.

