Dans sa première saison de Roadies (lire notre critique du pilote), Cameron Crowe (Jerry Maguire, Presque célèbre, Nouveau départ) prouve une fois de plus qu’il est avant tout un dialoguiste de l’émotion et des rapports conflictuels. Ici, il s’intéresse donc bien moins aux faits, ou aux actes, qu’aux réactions de ses personnages, et à leurs interactions.
La musique au centre de la scène. En l’état, la tournée du Staton-House Band est ainsi une histoire de cœur, une aventure humaine d’une communauté de l’ombre, dans les coulisses d’une scène qui n’existerait pas sans elle. Mais, à l’instar de Nashville, elle fait aussi la part belle à la musique, notamment grâce à la présence d’artistes réels venus apporter du cachet et de la crédibilité à un show qui souffre de caractère.
Un peu trop lisse. Car la série est sage, trop sage, et les premiers rôles (Luke Wilson, Carla Gugino) sont peut-être bien légers par rapport aux nombreux autres (récurrents ou ponctuels). Si on se surprend parfois à développer une certaine tendresse pour la troupe, on est vite retenu par un fil narratif assez pauvre autour d’histoires d’amour convenues, de conflits de rock-stars bâclés, ou de superstitions faciles. Et, au final, on quitte Roadies sans avoir l’impression d’être totalement rentré dedans.
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Article écrit par Simon D. Réhon