Un énième changement de lineup est-il synonyme de renouveau ou annonce t-il une longue descente aux enfers pour un groupe de rock? Avec un titre comme Victorious, Andrew Stockdale, leader incontesté et incontestable de Wolfmother, semblait vouloir museler les mauvaises langues. S’entourant d’un nouveau batteur (le cinquième du nom !) et de son presque fidèle bassiste (le deuxième), Stockdale tente de raviver la flamme heavy rock qu’il avait brillamment attisé en 2005.
Pourtant, force est de constater que le combo australien a perdu de sa superbe depuis quelques années. Le combo est devenu trio et n’ait jamais parvenu à retrouver la formule des premiers albums, mix d’un classic rock pur jus et d’un zeste de psychédélisme made in 70’s. Victorious confirme malheureusement la perte de vitesse de Wolfmother, nous offrant un album sans saveurs.
L’excellent Gypsy Caravan, offert en amuse-bouche, nous avait pourtant fait forte impression. Les deux titres qui ouvrent l’album (The Love That You Give et Victorious), aux relents sabbathesques, sont frais et direct. Mais le reste de l’album ne se veut malheureusement pas à la hauteur : Victorious est imprégné d’un manque d’énergie flagrant, nous offrant des morceaux fades, lésés aussi bien par leur longueur que par leur manque de panache.
Victorious de Wolfmother, sorti le 19 février 2016.