Impatiemment attendu – voire trop – suite à son obtention de la récompense ultime cannoise, La vie d’Adèle – Chapitre 1 et 2, sort enfin sur nos écrans cette semaine.
Saluons tout d’abord la remarquable direction d’actrices d’Abdellatif Kechiche dans La Vie d’Adèle. Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos mènent la danse avec aisance et panache. Or, leurs performances réduisent les personnages à des pantins sans réelle consistance. Leurs multiples charmes sont sublimés par l’utilisation fréquente de gros plans, même si ceux-ci deviennent étouffants pour le spectateur.
Kechiche ose parler de la déception amoureuse avec fracas, la simple passion charnelle devenant une amourette d’adolescente. Le propos bavard de l’homosexualité s’estompe au fur et à mesure du récit.
Cependant, malgré un ensemble plaisant, le cinéaste désirait réaliser une fresque monumentale, dont, hélas, nous ne conserverons que des bribes, comme ces scènes de sexe, filmées très crûment, sans qu’elles aient un réel intérêt si ce n’est assouvir ses propres fantasmes refoulés.
Fiche technique
Réalisation : Abdellatif Kechiche
Casting : Léa Seydoux, Adèle Exarchopoulos, Salim Kechiouche
Date de sortie : 9 octobre 2013
Synopsis : À 15 ans, Adèle ne se pose pas de question : une fille, ça sort avec des garçons. Sa vie bascule le jour où elle rencontre Emma, une jeune femme aux cheveux bleus, qui lui fait découvrir le désir et lui permettra de s’affirmer en tant que femme et adulte. Face au regard des autres Adèle grandit, se cherche, se perd, se trouve…
Article écrit par Cécile Ravidat.