Ultraviolence est le quatrième album de la chanteuse américain Lana Del Rey. Notre avis sur cette création sortie en juin 2014.
Autant le dire tout de suite : Ultraviolence ne nous permettra pas de déchiffrer le mystère Lana Del Rey. Il prolonge au contraire l’ombre portée sur cette comète pop moderne.
Lana Del Rey dépeint toujours un monde mythique fait de cruauté et de tristesse. Mais là où Born To Die le couvrait de pompe, et recelait de véritables standards tels que « Video Games », Ultraviolence est nimbé d’une atmosphère narcotique et languissante.
Hollywood y est une présence ténébreuse et Lana une héroïne lynchienne consciente de son pouvoir mais n’y trouvant aucune satisfaction. Et lorsque celle-ci déclare vouloir « Money Power Glory » on sent qu’elle n’y croit pas elle-même.
C’est cette émotion qui semble inconsciemment traverser l’album. La production exagérément « old school » et légèrement poisseuse de Dan Auerbach, leader des Black Keys, donnant l’impression de cadrer en slow-motion notre jeune fille triste.
Si Ultraviolence offre une cohérence et un univers plus défini que Born To Die, peu de moments remarquables ressortent de ce tableau monochrome. Comme emportée par sa propre vie, Lana Del Rey aura sans doute voulu chanter le moment où la vague se retire. En cela elle aura réussi.