Le top cinéma de Axel

The Father de Florian Zeller
Peu de films arrivent à parler aussi pertinemment d’un sujet aussi sensible qu’Alzheimer comme The Father. Le frenchie Florian Zeller le fait d’une manière à couper le souffle, dans une intrigue et une mise en scène retorses mais d’une simplicité pourtant déconcertantes. Le genre de métrage qui marque et laisse chez n’importe quel spectateur, par cet aspect inéluctable et ordinaire de la vie, l’empreinte d’un souvenir vivace.
Ah et Anthony Hopkins et Olivia Colman sont des dieux vivants.
Le Dernier duel de Ridley Scott
Après Gladiator, Ridley Scott nous propose une nouvelle pierre angulaire de la fresque historique, cette fois en peignant un drame médiéval à la structure narrative particulièrement acérée, subjuguée par le jeu d’acteurs au sommet de leur art. Des considérations féministes faisant écho à des problèmes sociétaux contemporains au milieu d’une reconstitution et d’une mise en scène énervées, tonton Scott prouve qu’il est encore capable de réaliser des films importants, de grands films.
Poumon Vert et Tapis Rouge de Luc Marescot
Je n’ai pas encore vu Dune, mais quitte à plébisciter de magnifiques paysages et la transposition sur grand écran d’une vision unique, écologique, le documentaire militant de Luc Marescot le fait d’une manière brillante. Maline, son intrigue intimiste offre au spectateur un regard jamais vu sur les galères de construire et produire un film tout en débordant d’inventivité dans une mise en scène délicieusement méta.
Auraient pu y figurer The Suicide Squad, parce que meilleur film super-héroïque depuis belle lurette
et Don’t Look Up, parce que meilleure comédie satirique depuis perpète.
Le flop cinéma de Axel

Venom let there be Carnage de Andy Serkis
Moche comme un poux, à l’image du style capillaire de Woody Harrelson, écrit avec les pieds, le film de Andy Serkis est encore pire que ce qu’on pensait. Grosso modo, quand on passe autant de temps à nous montrer Venom déambuler complètement high dans une teuf souterraine que de nous montrer la confrontation tant attendue face à Carnage, on se dit qu’une couille s’est glissée dans le pâté. On aurait préféré le pâté.
Mortal Kombat de Simon McQuoid
Les effets spéciaux sont bien fichus mais si l’hémoglobine, la glace et le feu utilisent de beaux moteurs graphiques next-gen, dommage que l’histoire soit encore plus abrutie que celle du nanard de 95. Fatality.
Godzilla vs Kong de Adam Wingard
Point culminant du Monsterverse mettant face à face deux géants du cinéma, le film s’évertue à se vautrer à peu près dans toutes ses entreprises. L’histoire est d’une bêtise incroyable, les acteurs mériteraient des baffes et les effets spéciaux, principal argument commercial du film, souffrent d’une illisibilité catatonique rarement égalée dans un machin à 160 millions de dollars.