Sans l’appui Square Enix, les petits gars de IO Interactive ont quand même réussi à accoucher enfin de Hitman 2, second opus consacré au tueur à gages le plus efficace du jeu vidéo. Et malgré les années, l’agent 47 n’aura jamais semblé aussi en forme !
On prend le même et on recommence ? Pour ceux qui ont joué au premier titre sorti en 2016, ils se sentiront comme des poissons dans l’eau avec cet Hitman 2 qui n’apporte aucune révolution majeure. On voyage ainsi dans six destinations (que six ? Attends, on va y revenir), chacune nous demandant d’éliminer notre ou nos cibles, puis de s’échapper.
Des points de chute qui amènent chacune un dépaysement total et nous permette d’admirer le travail fourni par le studio. Si l’environnement est assez détaillé, élégant et grand pour qu’on apprécie d’en faire le tour, on admire surtout la vie qui s’en dégage. Le moteur du jeu permet d’afficher de nombreux PNJ qui vaquent à leurs occupations et il suffit de voir les rues de Bombay grouillant de monde pour se sentir immergé dans l’ambiance… ce qui nous complique la tâche.
Hitman 2 fait du monde un terrain de jeu
La promesse esquissée dans les différents éléments promotionnels est tenue : le titre rend parfaitement justice au but originel de la saga : l’assassinat. Si on appréciait les nombreuses possibilités d’élimination du premier volet, celui-ci pousse le curseur plus loin, nous donnant ainsi l’impression que les moyens de parvenir à nos fins sont infinis. Chirurgicalement ou à la barbare, on a ce sentiment de toute puissance qui nous envahit tandis qu’on prend le temps de la méthode tout en réfléchissant aux conséquences. C’est peut-être le côté le plus fun du titre : observer l’effet papillon létal qu’on aura minutieusement planifié avant de quitter les lieux comme si de rien n’était.
Au passage, on note deux nouveautés majeures niveau gameplay : la possibilité de se camoufler dans la foule ou les hautes herbes et (enfin) les reflets dans le miroir qui compliqueront toute attaque inconsidérée par derrière. Cerise sur le gâteau : si vous possédez le précédent jeu, les niveaux ont été revus pour accueillir ces nouvelles mécaniques.
Hitman 2 nous pousse à l’exploration et l’expérimentation via un système dit d’« Intrigues » qui nous suggère quelques méthodes pour conclure le contrat. Leur accomplissement – ainsi que les défis réussis – débloquera ainsi de nouveaux points de départs de missions, armes, etc, augmentant la rejouabilité sans qu’on ressente une lassitude. D’où le peu d’importance de n’avoir que six destinations puisque l’essentiel est ailleurs : dans cette volonté d’être le plus efficace possible.
Des défauts et un multi anecdotiques ?
On ne peut pas dire que Hitman 2 est un jeu parfait, loin de là. Il suffit de voir avec quelle facilité (ou presque) on peut se sortir d’un gunfight ou l’inconsistance du scénario pour s’en rendre compte. Pareil pour un multi, le mode Ghost, dont nous vous parlions tantôt, qui ajoute un peu de piment sans être indispensable à l’expérience.
Mais le titre respire tellement l’envie de bien faire, notamment en corrigeant plusieurs défauts de son prédécesseur, qu’on ne saurait lui en tenir rigueur. Bon allez, on vient de réfléchir à un nouveau moyen de dézinguer une cible, on y retourne !