Comme pour le film d’Alfonso Cuarón, Harry Potter et le Prisonnier d’Azkaban marque une rupture esthétique avec les deux premiers volets. Encore que, on doit toujours se gaver de dragées et se taper les injures de ce petit con de Peeves.
Harry n’est plus seul. Ô joie, Ron et Hermione ne sont plus des sidekicks inutiles et lâches qui vous abandonnent quand la situation devient critique ! On est désormais libre de les incarner chacun à leur tour… enfin, quand le jeu le décide. Quelle différence cela fait ? Aucun, ils apprennent juste chacun un sort différent et forcément, c’est la fille du groupe qui est l’amie des animaux. Libéré du sort Flipendo, on apprend à jeter des Imperium sur des lapins et des dragons, à refroidir des rivières pour se prendre pour Patrick Swayze afin de choper des dragées sur des plaques glissantes et à voler sur des lianes zarbis (un peu comme dans Rayman 2).
On se lasse un peu. On sent qu’Electronic Arts drague davantage les aficionados des films plutôt que ceux des livres. Adieu donc les petites sous-intrigues sympas : duels, matchs de Quidditch. Place à des combats répétitifs et qui traînent en longueur contre des items moisis (des pages de bouquin), les cours de vol avec Buck l’hippogriffe ont remplacé les épreuves de balais mais bon, on doit encore se taper des cercles…On sent que l’inspiration n’était pas au rendez-vous pour ce jeu.