Dans Une femme extraordinaire, il y a de l’amour, de la passion, du mensonge, du suspense… Et puis il y a du sexe ! Ce qu’il n’y a pas en revanche ? De tabou. Si ce drame érotique ne manque pas d’audace, il manque un peu de finesse…
Osé mais pas dosé. Certains effets de mise en scène sont intéressants et esthétiquement réussis, mais il y en a trop et on s’y perd. Idem pour les scènes érotiques, assez répétitives, et qui abolissent la notion de pudeur. Si cela a de quoi surprendre, rien de choquant toutefois, hormis la conversation téléphonique entre les deux protagonistes au tout début de la pièce. En effet, toutes les expressions les plus crues y ont été rassemblées et mises bout à bout, ce qui n’est pas franchement utile ni de bon goût…
Un jeu en demi-teinte. On peut saluer l’engagement des deux comédiens qui se mettent à nu (au sens le plus littéral du terme !) dans des scènes que l’on imagine loin d’être simples à jouer au théâtre ! Arthur Vernon parvient à créer une atmosphère bien particulière dans cette pièce, et à proposer un spectacle d’un genre assez nouveau. Dommage que le jeu des artistes manque de nuances, de profondeur, et parfois d’un peu de simplicité là encore.