La bande-annonce et notre envie de SF nous avaient convaincu de tenter l’expérience Osiris, la 9ème planète. On est comme ça nous, on aime flirter avec le désastre en quête de bonnes surprises.
Charcuté. Dès les premières minutes il faut se rendre à l’évidence : si le réalisateur fait preuve de pas mal de maladresses, le film paye surtout son montage chaotique. Chaque nouvelle scène te donne l’impression d’avoir rater un épisode. On peut comprendre les coupes drastiques au vu de la durée très courte pour un scénario malgré tout assez ambitieux, mais là c’est comme opérer une tumeur au cerveau avec une clé de douze avec pour seule anesthésie un découpage en chapitre. À côté, mêmes les monstres paraplégiques en carton-pâte sont plus supportables.
De l’envie. Dans l’idée pourtant Osiris fait preuve d’une grande générosité. Le rythme ultra rapide nous esquisse un univers assez riche, une situation géopolitique qui ne demande qu’à être développée et des effets-spéciaux assez plaisants (si on exclut les vilaines bêtes évidemment). On sent une réelle envie de bien faire malgré le manque de moyens et c’est ce qui rend encore plus frustrant ce résultat si brouillon. On aura essayé.