Avec Les Fantômes d’Ismaël, Arnaud Desplechin signe une œuvre remarquablement froide, décousue et déroutante. Sorte de promenade intellectuelle et sentimentale dépourvue de la moindre émotion. Un film d’une terrible austérité qui déconcerte et qui agace.
D’une lenteur amère. L’histoire avance à petits pas, sans action ni explication. Les minutes défilent avec paresse avant que l’on puisse comprendre les véritables enjeux du scénario. Tout est confus, flou, brumeux. Impossible de savoir où Les Fantômes d’Ismaël veut nous amener et ce que l’on doit ressentir. Pas de logique ni de chronologie, mais seulement des scènes et des images qui se succèdent les unes aux autres. On languit.
Hermétiques. Dotés de personnalités glaciales, étranges et angoissantes, les personnages dessinés par le réalisateur ne parviennent ni à susciter de la curiosité, ni à séduire par leur mystère. Leurs textes semblent trop écrits, trop récités et perdent ainsi toute capacité à pénétrer l’âme humaine. On s’ennuie du ton faussement énigmatique de Marion Cotillard et l’on s’énerve face aux excès de Mathieu Amalric. Charlotte Gainsbourg et Louis Garrel apparaissent alors comme seules bouffées d’air frais et de douceur dans ce long-métrage démesurément torturé qui sonne creux.
Les Fantômes d’Ismaël est disponible en DVD et Blu-ray depuis le 14 février 2018.
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