Marco Bellocchio (Vincere) revient en force avec Fais de beaux rêves, le récit d’un homme qui grandit en l’absence de sa mère, décédée dans des conditions mystérieuses pendant son enfance. Le film est adapté du roman éponyme et autobiographique de Massimo Gramellini.
Une narration tout en finesse. Par un développement non linéaire qui mélange les époques de la vie du personnage principal, le cinéaste met en avant sous forme de puzzle les instants qui ont participé à faire de Massimo ce qu’il est aujourd’hui. Le style est d’une admirable subtilité, car Bellocchio ne tombe jamais dans le pathos et tente de rendre justice à la complexité des rapports humains.
Drôle et tragique. Fais de beaux rêves est parcouru par un humour noir et de la légèreté, mais également par une douce mélancolie qui prend parfois des accents tragiques. Avec l’assistance d’une belle brochette d’acteurs (Valerio Mastandrea, Bérénice Béjo ou encore Guido Caprino), Bellocchio signe un film sobre d’une grande précision et intelligence.