Denis Villeneuve prépare l’adaptation de Dune et sa suite de Blade Runner arrive bientôt sur nos écrans. Qui peut réussir là où Lynch a échoué ? Qui peut faire une suite au mythique film de Ridley Scott ? Heureusement, Premier contact est là pour nous rassurer sur les capacités à manier la SF de l’homme derrière la caméra.
Le ton juste. Le cinéaste canadien dépeint avec délicatesse son univers à l’aide d’une mise en scène épurée et soigneusement calibrée. Entre autres, il utilise un thème musical sublime et lyrique sans nous le mettre à toutes les sauces (ce qui est rarissime au cinéma !) ; et il n’oublie jamais que le plus important dans un film – même de SF – c’est de mettre en avant les émotions de ses personnages (belle interprétation d’Amy Adams).
Langage et poésie. On découvre certainement pour la première fois un long-métrage d’anticipation qui révèle à quel point le langage définit notre façon de pensée et de vivre, ce qui est une thématique aussi originale que passionnante. Comme pour Incendies, le film qui a révélé Villeneuve, le réalisateur transcende des scénarios compliqués et assez lourds en de merveilleuses œuvres poétiques. Cela tombe bien, ce savoir-faire est requis pour Dune et Blade Runner.