Que Mademoiselle soit reparti bredouille du 69e Festival de Cannes tient quasiment de l’insulte tant il restera sûrement le film le plus abouti de Park Chan-Wook.
Beauté envoûtante. Outre la magnificence des décors, c’est par la précision de sa mise en scène que le réalisateur éblouit. Dans ce qui tient presque de l’hypnose, il nous livre la quintessence de son art sur près de 3 heures sans jamais commettre de faux pas. Pour peu, on en crierait à l’insolence. Tantôt choquant, tantôt provocant, tantôt timide… le cinéaste joue avec nos sens et nous offre un pur orgasme cinématographique.
De la passion. Mademoiselle épouse totalement les thématiques chères à Park Chan-Wook. On y retrouve des femmes fortes – via un casting superbe -, maîtresses des pulsions et des vices de l’être humain. Et par le biais de rebondissements parfaitement orchestrés, on plonge littéralement dans les eaux profondes d’une psyché tordue, entre poésie et cruauté, raffinement et violence… et soudain, la grâce.